Quelle est la différence entre un huissier et une société de recouvrement en 2025 ?

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Quelle est la différence entre un huissier et une société de recouvrement en 2025 ?

En cas d’impayés, vous pouvez faire appel à une société de recouvrement ou à un huissier. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir.

Voici ce qu’il faut retenir sur la différence entre un huissier et une société de recouvrement :

  • Un huissier de justice est un officier public habilité à signifier les actes, obtenir une injonction de payer et exécuter une décision judiciaire (saisie, expulsion, etc.).

  • Une société de recouvrement est une entreprise privée qui agit uniquement en recouvrement amiable (relances, négociation, échéancier).

  • Seul l’huissier peut engager des mesures de contrainte après une décision de justice.

  • Les sociétés de recouvrement sont efficaces pour relancer une créance non contestée de moins de 5 000 €.

  • En cas de litige ou de refus persistant, il faut passer par un huissier pour lancer une procédure judiciaire.

  • Les tarifs des huissiers sont réglementés (ex. : 35 € pour une injonction, 90 à 130 € pour une saisie bancaire).

  • Les sociétés de recouvrement facturent une commission au succès, souvent entre 10 % et 20 % du montant recouvré.

  • Les frais d’huissier peuvent être refacturés au débiteur sur décision du juge ; ceux d’une société de recouvrement non.

  • Il est possible de utiliser les deux en complément, d’abord à l’amiable avec une société, puis via huissier si échec.

  • Heropay propose des solutions pour éviter les impayés en amont : encaissement rapide, financement de factures, relances automatisées, et gestion structurée des flux.

C’est quoi exactement un huissier de justice ?

L’huissier de justice est un officier public ministériel, nommé par le garde des Sceaux. Il est chargé de :

  • Signifier les actes judiciaires ou extra-judiciaires (assignations, décisions de justice, congés, etc.) ;

  • Exécuter les décisions de justice : saisies, expulsions, recouvrements forcés ;

  • Intervenir aussi en recouvrement amiable si mandaté.

Par exemple, si un client refuse de payer malgré une décision du tribunal, seul un huissier pourra venir saisir ses biens ou bloquer son compte bancaire. Une société de recouvrement, elle, ne le peut pas.

Sa profession est strictement encadrée par la loi, avec un tarif réglementé (décret du 8 mars 1978 modifié, Code de commerce).

Environ 2 900 études d’huissiers sont actives en France, selon le Ministère de la Justice, avec plus de 10 millions d’actes signifiés par an.

C’est quoi exactement une société de recouvrement ?

Une société de recouvrement est une entreprise privée mandatée par un créancier pour récupérer une somme due, sans passer par la justice.

Elle agit uniquement dans le cadre du recouvrement amiable, c’est-à-dire :

  • Par l’envoi de lettres de relance ou de mise en demeure

  • Par des appels téléphoniques pour inciter au paiement

  • En proposant parfois des échelonnements

Ces sociétés doivent respecter un cadre légal strict (articles R124-1 à R124-7 du Code des procédures civiles d’exécution), notamment en matière de ton et de fréquence des relances. Elles n'ont aucun pouvoir de contrainte : elles ne peuvent ni saisir des biens ni prononcer une injonction de payer.

En France, plus de 550 sociétés de recouvrement sont immatriculées, selon l’INSEE, certaines spécialisées dans le B2B, d'autres dans les créances de particuliers.

Un artisan ou une PME peut par exemple passer par une société de recouvrement après deux ou trois relances restées sans réponse, pour tenter de récupérer une facture de 2 000 € avant de passer à une phase judiciaire.

La principale différence est que seuls les huissiers ont un pouvoir d’exécution

Dès qu'une décision de justice est rendue, seul l’huissier peut la faire appliquer de manière contraignante : c’est ce qu’on appelle le pouvoir d’exécution forcée.

Tableau comparatif synthétique

Concrètement, une société de recouvrement peut appeler ou envoyer des lettres, mais elle ne pourra jamais saisir un compte bancaire ou un bien. Seul un huissier mandaté avec titre exécutoire peut le faire.

Pouvoirs et limites d’action

Les 2 acteurs ont un pouvoir différent :

Ce que peut faire une société de recouvrement

  • Réaliser des relances amiables écrites ou téléphoniques

  • Proposer des échéanciers ou arrangements de paiement

  • Transmettre le dossier au créancier si la procédure échoue

Elle ne peut ni menacer, ni harceler, ni agir comme si elle avait un pouvoir judiciaire. La DGCCRF sanctionne chaque année des sociétés pour pratiques abusives.

Par exemple, une société de recouvrement a été condamnée en 2022 pour pratiques commerciales trompeuses.

Ce que peut faire un huissier

  • Mener des actions amiables équivalentes (relances, visites)

  • Déposer une injonction de payer auprès du juge

  • Faire exécuter une décision (saisie bancaire, saisie de salaire, etc.)

L’huissier est le seul à pouvoir procéder à des actes contraignants, une fois un jugement obtenu.

Quelles actions sont interdites aux deux

  • Les menaces physiques ou verbales

  • Le harcèlement téléphonique répétitif

  • L’utilisation de documents falsifiés ou usurpant l'apparence d'un acte judiciaire

Ces comportements sont punis par le Code pénal.

Tarifs : qui paie et combien ?

Voici un barème indicatif :

Le coût d’un huissier

Les tarifs sont fixés par décret (Décret n° 2016-230 du 26 février 2016).

Une injonction de payer coûte environ 35 €, et une saisie bancaire entre 90 et 130 €, selon les frais annexes.

Dans bien des cas, ces frais peuvent être récupérés sur le débiteur, si le juge l’ordonne dans le titre exécutoire.

Le coût d’une société de recouvrement

En recouvrement amiable, elle prélève une commission uniquement en cas de succès : 10 % à 20 % du montant récupéré en moyenne.

Exemple : pour 2 000 € récupérés, la commission pourrait être de 300 €.

Peut-on facturer ces frais au débiteur ?

  • Huissier : Oui, si le juge l’ordonne

  • Société de recouvrement : Non, en recouvrement amiable, le débiteur ne peut être facturé

Dans quels cas faire appel à l’un ou à l’autre ?

Voici une synthèse :

Si la créance est simple, non contestée, et < 5 000 €

Une société de recouvrement suffit souvent. Exemple : une facture de 3 000 € avec relances sans réponse depuis 45 jours.

Si le débiteur conteste ou ne répond pas à l’amiable

Un huissier pourra déposer une injonction et faire suivre le dossier devant un juge.

Si une décision de justice est nécessaire ou déjà obtenue

C’est obligatoirement l’huissier qui pourra la signifier et la faire exécuter (saisie, expulsion, etc.).

Peut-on faire appel aux deux en complément ?

Il est tout à fait possible de faire appel aux deux.

Recouvrement en cascade : agence d’abord, huissier ensuite

De nombreuses entreprises utilisent cette stratégie :

  • Confier d’abord le dossier à une société de recouvrement pour résoudre à l’amiable

  • Transférer ensuite à un huissier si l’échec est constaté

Cela évite des frais immédiats et permet un traitement progressif.

L’huissier peut aussi agir dès la phase amiable

Beaucoup l’ignorent, mais un huissier peut intervenir en amont, sans procédure judiciaire :

  • Par une lettre de relance plus dissuasive

  • En visitant le débiteur pour établir un dialogue ferme mais légal

Heropay : réduisez vos impayés avant qu’ils ne deviennent un litige

Heropay ne mène pas d’actions de recouvrement judiciaire, mais propose plusieurs outils concrets pour prévenir les retards de paiement :

  • Encaissement simplifié : par carte bancaire, lien de paiement ou directement sur votre site (à partir de 0,4 %)

  • Financement de factures : jusqu’à 1 000 € avec l’offre Hero X, et jusqu’à 50 000 € avec Hero Pro

  • Comptes multiples et suivi structuré : pour segmenter vos flux entrants et optimiser votre gestion de trésorerie

  • Automatisation des relances et gestion des justificatifs : centralisation des reçus et export comptable intégré

Une bonne organisation des flux et des moyens de paiement accessibles permettent de réduire les retards sans passer immédiatement par des procédures contraignantes.